Agenda Culturel - March 26, 2011

Après 'Dissonance of Fights' présenté au Théâtre Gulbenkian, Nagy Souraty convie le public, dès le 30 mars, à sa nouvelle création collective, 'Post-Fight Dissonance', également inspirée des textes de Nasri Sayegh. Cette fois, le rendez-vous est au Théâtre al-Madina parce que les liens entre Souraty et la LAU sont rompus.
Depuis 10 ans environ, le nom de Nagy Souraty était associé au Théâtre Gulbenkian, à la LAU (Lebanese American University). Désormais, ce n’est plus le cas. L’ouverture à toutes les salles de théâtre du pays est de mise. La liberté est encore plus totale. Nagy Souraty commence la "nouvelle page" de son parcours au Théâtre al-Madina avec la pièce 'Post-Fight Dissonance', qui s’inscrit dans le prolongement de sa dernière pièce, 'Dissonance of fights', présentée en décembre dernier.
La violence comme point de départ
Avec 'Dissonance of Fights', Nagy Souraty avait atteint un point culminant dans son théâtre, et à plus d’un niveau. Tout d’abord, le spectacle était plus populaire dans le sens noble du terme et plus direct que ses pièces précédentes qui s’inscrivaient dans un registre académique et artistique. Et cela sans faire de concessions. "Avec 'Dissonance of Fights', on a touché des spectateurs qu’on ne touchait pas généralement". La LAU a même reçu des coups de fils de gens qui voulaient savoir où se trouvait la faculté, se rappelle Nagy Souraty. L’ouverture à un public différent résulte d’une certaine manière du thème abordé : la violence sur fond de guerre libanaise.
Mais revers de la médaille : la pièce fut également la raison du renvoi de Souraty de la LAU. La raison avancée est précisément la violence. "Le problème avec la LAU est certainement relié au spectacle, estime Nagy Souraty. Après 10 ans d’expérience, on a considéré que mon approche théâtrale était violente. Du coup je suis devenu un être violent et criminel. Pourtant ma façon de travailler n’a pas changé. Ce n’est pas parce que le sujet était la violence que je me suis comporté différemment. Mais la violence a crié plus fort, dans tous les sens. Si le spectacle parlait d’amour, est-ce que j’aurai eu ce problème? Je ne le pense pas", ajoute-t-il.
Depuis 10 ans environ, le nom de Nagy Souraty était associé au Théâtre Gulbenkian, à la LAU (Lebanese American University). Désormais, ce n’est plus le cas. L’ouverture à toutes les salles de théâtre du pays est de mise. La liberté est encore plus totale. Nagy Souraty commence la "nouvelle page" de son parcours au Théâtre al-Madina avec la pièce 'Post-Fight Dissonance', qui s’inscrit dans le prolongement de sa dernière pièce, 'Dissonance of fights', présentée en décembre dernier.
La violence comme point de départ
Avec 'Dissonance of Fights', Nagy Souraty avait atteint un point culminant dans son théâtre, et à plus d’un niveau. Tout d’abord, le spectacle était plus populaire dans le sens noble du terme et plus direct que ses pièces précédentes qui s’inscrivaient dans un registre académique et artistique. Et cela sans faire de concessions. "Avec 'Dissonance of Fights', on a touché des spectateurs qu’on ne touchait pas généralement". La LAU a même reçu des coups de fils de gens qui voulaient savoir où se trouvait la faculté, se rappelle Nagy Souraty. L’ouverture à un public différent résulte d’une certaine manière du thème abordé : la violence sur fond de guerre libanaise.
Mais revers de la médaille : la pièce fut également la raison du renvoi de Souraty de la LAU. La raison avancée est précisément la violence. "Le problème avec la LAU est certainement relié au spectacle, estime Nagy Souraty. Après 10 ans d’expérience, on a considéré que mon approche théâtrale était violente. Du coup je suis devenu un être violent et criminel. Pourtant ma façon de travailler n’a pas changé. Ce n’est pas parce que le sujet était la violence que je me suis comporté différemment. Mais la violence a crié plus fort, dans tous les sens. Si le spectacle parlait d’amour, est-ce que j’aurai eu ce problème? Je ne le pense pas", ajoute-t-il.
Les projets se bousculent
Si Nagy Souraty accepte son renvoi de manière sereine et apaisé, comme le démontre son rire jovial, ses yeux pétillants et son emploi du temps chargé, même s’il aurait voulu que la page se tourne 'différemment', ses étudiants eux expriment leur désapprobation par des pétitions, un sit-in qui est toujours maintenu depuis le 10 janvier. Ils ont également créé une association à but non lucratif, Agonistik for Performing Arts, dont le but est la promotion de la culture et de l’art ainsi que l’organisation de stages de formation dans le domaine du théâtre et des arts. Un autre projet est également en train de voir le jour et qui sera chapeauté par Souraty lui-même : la création d’une maison de production, Kinetik Productions, dont les actionnaires seront en grande partie ses anciens étudiants, aux côtés de grands sponsors. Le but de cette association sera d’un côté de "donner un coup de pouce aux jeunes qui démarrent" et de l’autre, produire de grand projets.
Jonglant entre ses cours au Collège protestant français où il enseigne depuis 20 ans, les répétitions, les projets en gestation, dont notamment un avec Nidal Achkar, les stages en prévision, Nagy Souraty, toujours entouré de ses étudiants n’a "pas le temps de respirer" parce que précisément il s’est retrouvé, "d’un coup avec plus de temps". Alors préparez-vous!
Les représentations de 'Post-Fight Dissonance' débutent le 30 mars et se poursuivent "officiellement", dit Nagy Souraty, jusqu’au 13 avril. "On voulait commencer le 13, mais l’agenda du Théâtre al-Madina ne nous le permettait pas. Il est important pour nous de clôturer à cette date", symbolique du déclenchement de la guerre libanaise.
Si Nagy Souraty accepte son renvoi de manière sereine et apaisé, comme le démontre son rire jovial, ses yeux pétillants et son emploi du temps chargé, même s’il aurait voulu que la page se tourne 'différemment', ses étudiants eux expriment leur désapprobation par des pétitions, un sit-in qui est toujours maintenu depuis le 10 janvier. Ils ont également créé une association à but non lucratif, Agonistik for Performing Arts, dont le but est la promotion de la culture et de l’art ainsi que l’organisation de stages de formation dans le domaine du théâtre et des arts. Un autre projet est également en train de voir le jour et qui sera chapeauté par Souraty lui-même : la création d’une maison de production, Kinetik Productions, dont les actionnaires seront en grande partie ses anciens étudiants, aux côtés de grands sponsors. Le but de cette association sera d’un côté de "donner un coup de pouce aux jeunes qui démarrent" et de l’autre, produire de grand projets.
Jonglant entre ses cours au Collège protestant français où il enseigne depuis 20 ans, les répétitions, les projets en gestation, dont notamment un avec Nidal Achkar, les stages en prévision, Nagy Souraty, toujours entouré de ses étudiants n’a "pas le temps de respirer" parce que précisément il s’est retrouvé, "d’un coup avec plus de temps". Alors préparez-vous!
Les représentations de 'Post-Fight Dissonance' débutent le 30 mars et se poursuivent "officiellement", dit Nagy Souraty, jusqu’au 13 avril. "On voulait commencer le 13, mais l’agenda du Théâtre al-Madina ne nous le permettait pas. Il est important pour nous de clôturer à cette date", symbolique du déclenchement de la guerre libanaise.
Nayla Rached, March 2011
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